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      Cette deuxième journée au Lac de Guerlédan a commencé comme la précédente dans la brume. Les relevés de température indiquaient aujourd’hui une eau à 15°C en surface et 9°C au fond du lac expliquant l’apparition au petit matin d’une brume dans l’air frais à 6 degrés. De nombreux prélèvements et mesures environnementales ont également été réalisés tout au long de la journée : l’objectif était d’étudier la vie aquatique du lac et en particulier la présence de plancton. Des filets ont été utilisés à l’occasion pour prélever des échantillons.

      Les mesures effectuées pendant la nuit à la station de positionnement installée hier, ont été analysées et traitées ce matin. Ces données ont permis de rapidement diffuser un signal radio à proximité du camp de travail pour localiser précisément tous nos équipements. Il est cependant apparu un problème concernant la portée du signal radio. La vallée de Guerlédan étant particulièrement encaissée, le signal ne portait pas au-delà de la moitié du lac or c’est à cet endroit que des maisons et écluses englouties se situent ! Il a donc été décidé d’installer une seconde station pour permettre de relayer le signal de la station principale.

     De premiers relevés d’acquisition de données ont été effectués avec la vedette hydrographique Panopée : l’objectif était de réaliser des modèles numériques 3D acoustique d’infrastructures sous-marines. Les premières données sont très prometteuses : nous avons déjà pu reconnaître, dans les données brutes, une maison et même des arbres datant d’avant la construction du barrage ! A partir de demain, la Panopée se consacrera à réaliser des relevés hydrographiques plus standards permettant la conception d’une carte bathymétrique. Cette carte donnera la profondeur d’eau en chaque point du lac.

      Notre véhicule amphibie Argo est entré en action aujourd’hui. Après plusieurs péripéties avant d’arriver à le démarrer, des premiers tests ont été effectués sur le parking de la base pour calibrer le Lidar, la centrale inertielle et le sonar. Ces différents instruments seront utilisés pour inspecter la paroi du barrage et détecter d’éventuelles fissures. L’Argo partira d’une berge à proximité du barrage et naviguera, sur le lac, le long de la paroi du barrage. Pour la partie émergée, les rayons laser du Lidar permettront d’obtenir une carte détaillée de la paroi, pour la partie immergée, le sonar permettra d’obtenir une image des 45 mètres d’eau au pied du barrage. Les premiers tests dans l’eau seront réalisés demain et promettent d’être sportifs.

     Nous avons également réalisé des premiers tests du système qui équipera le drone catamaran autonome. Ce dernier est en cours de conception et sera opérationnel pour la prochaine semaine de tests en Mars. Mesurant moins de deux mètres de long, il aura pour mission de réaliser des mesures bathymétriques sur le lac de Saint-Aignan en aval du barrage. Ce lac a la particularité d’être très peu profond rendant impossible l’utilisation de moyens classiques d’hydrographie. Le système testé aujourd’hui sur un zodiac permettra de réaliser une carte aux normes hydrographiques depuis ce drone.

     Nous remercions les intervenants du SHOM et de SBG d’avoir apportés leur expertise pour ces deux premiers jours.