Saison 3 : mardi 9 octobre 2018
Le soleil est toujours au rendez-vous pour cette deuxième journée d’expérimentations : des conditions idéales pour poursuivre les essais sur le lac. Fort heureusement, les aléas techniques rappellent la dure réalité du terrain. L’absence d’un vent brestois et les reflets du soleil sur l’eau sont aussi une autre réalité pour les étudiants travaillant sur le robot voilier autonome et sa détection de bouées.
Le groupe d’étudiants hydrographes chargé de cartographier les habitats lacustres a effectué l’acquisition de nouvelles données bathymétriques multifaisceau. Le modèle numérique de terrain résultant, décrivant la topographie du fond du lac pour l’automne 2018, sera comparé aux modèles des années précédentes afin d’évaluer l’évolution morphologique des fonds.
Par ailleurs, les mesures de température, turbidité et concentration de chlorophylle ont été réalisées afin de caractériser les propriétés physiques des différentes masses d’eau. Ces données seront également utilisées pour l’amélioration et la validation du modèle hydrosédimentaire développé l’an dernier. L’objectif de ce projet étant d’intégrer toutes ces informations pour réaliser une segmentation du lac permettant d’identifier les zones propices à la vie.
Côté robotique, trois étudiants prennent en main BoatBot pour lui implémenter un suivi de ligne intelligent. Le projet BoatBot a commencé en juin 2018 dans le cadre des recherches menées par le DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines) pour retrouver l’épave de la Cordelière. L’ENSTA Bretagne a participé à ces expérimentations en développant le robot BoatBot. Ce robot est une version autonome du zodiac R’lyeh de l’ENSTA-Bretagne. Pour le projet Guerlédan, BoatBot a été repris afin d’améliorer le contrôle de trajectoires et par la suite obtenir une carte au magnétomètre du lac, toujours dans l’objectif de l’appliquer à la recherche d’épaves.
Les étudiants ont pris en main les algorithmes d’automatisation et effectué des tests du programme de suivi de lignes existant. L’étape suivante est d’ajouter un canoë-kayak tracté par Boatbot, équipé d’un magnétomètre, d’un GPS et d’une centrale inertielle.
Nous remercions nos partenaires l’AFHy, ECA, EDF, Ifremer, iXblue, Kopadia, MacArtney, l’École Polytechnique, QPS, SHOM, Teledyne, TERIA, ainsi que l’ENSG (École Nationale des Sciences Géographiques), venue en renforts avec 30 étudiants et encadrants. L’occasion de travailler de concert pour réaliser un modèle numérique complet du barrage : la parement aval sera modélisé par l’ENSG au laser et avec des prises de vues par drone, et le côté amont par nos étudiants avec l’Argo.